Étude spéciale primo-accédants : Devenir propriétaire permet-il toujours de gagner en surface ?
Le contexte actuel de hausse des taux, de perte de pouvoir d’achat immobilier et de durcissement des conditions d’accès au crédit décourage-t-il les futurs primo-accédants ? Avec la baisse des prix qui semble s’enclencher partout en France (-0,2% en moyenne depuis le début de l’année), devenir propriétaire permet-il de gagner en surface ? À l'aube du printemps de l'immobilier, SeLoger a interrogé ces futurs primo-accédants et dévoile le classement des villes où l’accession à la propriété permet de gagner en superficie !
L’intégralité de l’étude est à retrouver ici
L’immobilier : un placement sûr selon les locataires
La conjoncture économique actuelle peut faire hésiter en matière de projet immobilier. Cependant, selon l’Observatoire du moral immobilier de SeLoger**, 67% des locataires interrogés considèrent que l’immobilier est une valeur sûre en matière de placement. Ils sont d’ailleurs près de 9 sur 10 à se rêver propriétaires.
Alors faut-il se lancer ? Les locataires sont tout de même dubitatifs. Si 67% affirment qu’être propriétaire les rassurerait dans le contexte géopolitique et économique actuel, ils sont seulement 22% à estimer que c’est le bon moment pour acheter. Par ailleurs, 77% des locataires anticipent une nouvelle hausse des taux d’intérêt.
“S’il est vrai que le marché enregistre une baisse des prix de l’immobilier, l’attentisme n’est pas forcément toujours la meilleure des options. En effet, la situation actuelle de chacun est à prendre en compte. Par exemple, pour les profils dont le taux d’effort s’approche déjà du seuil maximum imposé de 35% d’endettement, attendre pourrait nuire à leur accès au crédit. Car en parallèle de cette baisse des prix, les taux d’intérêts devraient continuer à augmenter et il faudrait que les prix de l’immobilier connaissent une baisse drastique pour compenser cette hausse des taux, ce qui n’arrivera pas à court terme.” déclare Barbara Castillo-Risco, Responsable des études économiques de SeLoger.
Mulhouse, Saint-Étienne et Bourges permettent de voir (plus) grand à l’achat !
Pour les locataires qui hésiteraient à franchir le cap de l’achat, une motivation pourrait être de pouvoir emménager dans une surface plus grande ! En effet, parmi les 51 plus grandes villes de France, devenir propriétaire dans 20% d’entre elles peut permettre de gagner en superficie par rapport à la location avec une mensualité équivalente.
Pour une même mensualité (qu’elle soit consacrée au loyer ou au crédit), acheter à Mulhouse permet par exemple d’envisager 2 voire 3 pièces en plus par rapport à la location avec un gain de surface habitable de 38m² ! Dans cette même logique, les villes de Saint-Étienne et Bourges permettent de gagner respectivement 27m² et 21m² en devenant propriétaire. Sans surprise il s’agit de villes pour lesquelles les prix restent abordables : 1358€/m² à Mulhouse, 1450€/m² pour Saint-Etienne et 1671€/m² pour Bourges.
La Rochelle … si vous hésitez à acheter, ne le faites pas pour les mètres carrés !
Si pour 4 locataires sur 10, le choix de la location (vs l’achat) est le résultat de contraintes (accès au crédit insuffisant, statut précaire…), elle est en revanche privilégiée pour des raisons personnelles (plus de liberté, volonté d’acheter en couple) par près de la moitié des locataires interrogés par SeLoger. Et la surface accessible en location (vs l’achat), pour une même mensualité consacrée au logement, peut peser dans la balance.
Bien qu’un cycle baissier se soit récemment installé sur le marché immobilier, le niveau des baisses enregistrées est beaucoup plus faible que celui des hausses de prix observées ces dernières années. Le prix moyen en France s’élève désormais à 3198€/m², en progression de +28,7% sur les cinq dernières années. Ainsi dans la plupart des grandes villes françaises, acheter demandera de consentir à un effort sur la surface pour une même mensualité par rapport à la location. Avec un prix moyen à l’achat de 5 023 €/m² (+61,6% sur les 5 dernières années), l’écart le plus important entre l’achat et la location se situe à La Rochelle où la location peut permettre de gagner 37m2 pour une mensualité identique.
--
Méthodologie
Cette étude est réalisée sur les 51 plus grandes villes de France, en dehors de l'IdF.
Le pouvoir d'achat et le pouvoir locatif désignent le nombre de mètres carrés que peut acquérir ou louer un ménage représentatif disposant d’un revenu médian au sein de la ville par le biais du crédit immobilier ou à la suite d’une conclusion d’un contrat de bail, respectivement.
Le coût mensuel destiné au logement a été calculé avec un taux d'effort de 35% des revenus. Ce dernier est identique qu’il soit alloué au paiement d'une mensualité de crédit ou d'un loyer. Dans le cas du pouvoir d’achat, nous calculons ensuite la capacité d’endettement à l’aide du taux d’intérêt moyen actuel pour un emprunt immobilier à 20 ans. L’apport personnel est omis du calcul du pouvoir d'achat car nous supposons qu’il est utilisé pour couvrir l'ensemble de frais (frais d’agence et de notaire).
Enfin, le pouvoir d’achat est calculé en divisant la capacité d'emprunt total dans la ville par le prix (€/m2) de l’immobilier du marché à date.
Dans le cas du pouvoir locatif, il représente le rapport entre le coût mensuel destiné au paiement du logement et le loyer (€/m2) du marché à date
** Observatoire du Moral Immobilier SeLoger : enquête réalisée du 17 au 29 janvier 2023 auprès de 682 alertistes locataires SeLoger et Logic Immo, âgés de 18 ans ou plus, représentatifs de la cible.
Sources :
Prix & Loyers - SeLoger, 1er Mars 2023
Revenu - Insee, 2023
Taux d’intérêt à 20 ans - Empruntis, mars 2023
Contact presse
Guillaume Garcés I ggarces@meilleursagents.com I +33 7 88 98 62 22
Camille Ruols I ZenoSeLoger@zenogroup.com I +33 6 87 90 72 48
Infographie CP Primo accession-09 (2).jpg
17 mars 2023
Infographie CP Primo accession-10 (1).jpg
17 mars 2023